On nous l’a presenté depuis près de 2ans comme étant le renouveau du hip hop féminin. Avec ses mimiques dementielles , son flow un poil exotique et non sans variations :Nicki Minaj a multiplié les featutings et est devenue la rappeuse incontournable pour avoir du succés aussi bien par les artistes urbains que par les artistes urbano-pop.
Le 22 novembre dernier: Aprés cette année de gros buzz incessant , elle s’est resolue a commettre son 1er album sobrement intitulé « pink Friday » et sur lequel elle a travaillé avec Swizz Beats , Kane Beats , Kanye West , Drake , Bangladesh , Eminem et entre autres Natasha Begdinfield.
Le 1er single officiel du projet « Massive attack » n’ayant pas pu conquerir le public urbain , ce sont les titres plus pop que sont » Your Love » , » Right Thru Me » et « Check It Out » que Nicky a choisi pour porter le flambeau de son vendredi rose.
On aurait pu s’attendre – au vu de ses mixtapes , de ses aspirations musicales et puis surtout de sa revendication par ses amis et elle meme du titre de » Queen Of Hip Hop– à ce que ses titres ne soient là que pour attirer un plus large public et donc ne soient en aucun cas representatif de l’album mais c’est bien loin d’etre le cas.
A l’image de ses singles et de sa couverture rose pastel,le vendredi rose de Nicki Minaj manque cruellement d’envergure et de réelle direction artistique.
La « rappeuse » visiblement avide de succés et de reconaissance nous propose une palette de rejets de sons qu’on aurait tout aussi bien pu retrouver sur les derniers opus de Katy Perry ou Rihanna. Productions extremement pauvres, constructions quasiment identique pour chaque titre – Couplet raps très courts entremelés les uns aux autres par une espece de chant pour la plus part du temps médiocre-, il ne fait aucun doute qu’adolescente les soirées du vendredi de Minaj – à defaut d’etre qualité– ne lui permettaient pas beaucoup d’exprimer une quelconque once de personalité.
Peut etre aurait -elle du nous proposer ses samedis ?
Quoiqu’il en soit , de cette mixture – qui écoutée d’un trait apelle avec une remarquable delicatesse au sommeil -,on ne retient pas grand chose apart une incapacité flagrante à tenir un vraie titre Hip Hop toute seule : les apparitions de Drake et Kanye West qui chacun à leur tour posent sur les 2 meilleurs sons de l’album et peut-etre Roman’s Revenge où elle fait de loin le couplet le plus interessant de son opus -malgré que le fait que la mediocre production de Swizz Beats desserve le tout- sont vraiment les seules choses à retenir sur la durée.
371.000 américains se sont procurés cette opus pour sa première semaine mais il n’y a point de doute quand au fait que tout ça repose plus sur le buzz autour de sa personne qu’autre chose. Onika Tanya Maraj nous fait un album censé faire croire aux gays et autres fans de pop indigeste qu’il écoute du rap et dans cette optique là , c’est plus ou moins reussi…
Seulement , il y a fort à parier que les fans de Hip hop qui l’ont suivi des le depart la percent à jour, lui demandent des comptes ou pire encore, se promettent de lui transformer son vendredri rose en vendredi 13..
Affaire à suivre…
6/20.
Ps: A noter sur cet album, le titre » Save me » dont j’ai encore du mal à me remettre . Un réel épouvantail sonore auquel meme Bieber aurait donné plus d’ame.
Ce que vous en pensez…